Le jeudi 6 février, à l’issue d’une mobilisation massive du monde agricole, la Coordination Rurale a conservé ses départements (Vienne, Haute-Vienne, Lot-et-Garonne), en a remporté de nouveaux (Gironde, Dordogne, Charente, Charente-Maritime) et a enregistré une importante progression dans les autres (Landes, Deux-Sèvres, Pyrénées-Atlantiques, Creuse, Corrèze), devenant ainsi le syndicat majoritaire dans notre région.
Face à ce résultat démocratique, le groupe Rassemblement National de Nouvelle-Aquitaine, demande au Président Rousset de changer radicalement d’attitude à leur égard. Pour rappel, lors du Salon de l’agriculture 2024, le Président avait fui les échanges souhaités par la Coordination Rurale de Nouvelle-Aquitaine. De même, lors de la séance plénière du 11 mars 2024, il avait effectué un parallèle abject comparant « une partie de la CR » à des « mouvements factieux » et, à l’occasion de la séance plénière du 23 septembre 2024, pourtant consacrée à l’agriculture, il leur a refusé l’accès en tribunes….
De plus, le groupe Rassemblement National appelle le Président Rousset à entendre les revendications légitimes de la Coordination Rurale : changement de cap au sujet de la gestion de l’eau, fin de la complaisance à l’égard des antispécistes tels les « Soulèvements de la Terre » et « Extinction Rébellion », décomplexification administrative, arrêt du label HVE (Haute Valeur Environnementale), fin du principe de l’éco-socio-conditionnalité, annulation du programme agroécologique « Néo Terra », qualifié, à juste titre, de vecteur de désagriculturisation.
Alors que notre région a perdu plus de cinq exploitations agricoles par jour entre 2010 et 2020, que 20 000 des 58 000 exploitants sont en « grande souffrance », qu’un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, et que la région enregistre une inquiétante tendance dépressionnaire du nombre d’agriculteurs avec une majorité des exploitants dépassant les 55 ans, un tournant de la politique régionale est indispensable.
Le groupe Rassemblement National souhaite que le Président Rousset admette enfin que la politique agricole qu’il a menée depuis près de 30 ans a eu des effets délétères et que ces résultats électoraux sans appel marquent une volonté de changement radical en la matière.
CP-DIAZ-07022025