Jeudi 13 mars, la commission des finances du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine était amenée à élire son nouveau président, à la suite du décès du regretté Nicolas Florian.
En raison de l’usage républicain qui consiste à confier, pour des raisons de transparence et de démocratie, la présidence de la commission des finances au premier groupe d’opposition, le Rassemblement National a eu l’honneur de présenter la candidature de Michel Dufay, lequel a pris soin de présenter son brillant parcours professionnel dans le secteur bancaire et entrepreneurial. Il a également rappelé la grande assiduité avec laquelle il siège en séance et en commission.
Hélas, comme il l’avait déjà fait en 2021, le président socialo-communiste de la région Nouvelle-Aquitaine a proposé la candidature d’un conseiller régional Les Républicains, appartenant à la liste arrivée en troisième position, avec près de 75 000 voix de retard sur la liste RN.
Sur les 18 voix exprimées, hormis les 3 voix des membres RN de la commission, qui ont fidèlement soutenu Michel Dufay, et ce malgré ma demande de scrutin secret visant à garantir une totale liberté de vote aux commissaires, tous les élus ont voté pour le candidat LR du président socialiste du Conseil régional.
Si le groupe RN a adressé ses félicitations républicaines au nouveau président, pour lequel il a de la considération, il reste toujours déroutant de constater que ceux qui s’autoproclament « grands défenseurs de la démocratie » se permettent de s’asseoir sur les principes républicains et, pire encore, de choisir leur opposition qui, étonnamment, accepte ce statut.
Face au parti unique, le Rassemblement National incarne, aussi au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, la seule véritable opposition au pouvoir en place et, de fait, la seule alternative crédible.
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