Réponse à l’article Sud Ouest “tensions autour de la venue d’une délégation du RN au camp de Gurs”

Il est paradoxal de voir certains courants politiques, souvent silencieux sur les ambiguïtés de leur propre passé, s’ériger aujourd’hui en gardiens exclusifs de la mémoire. L’accusation infondée, la stigmatisation systématique du RN, et l’amalgame historique permanent n’ont qu’un but : nous exclure symboliquement du récit national. Nous n’avons pas de leçon à recevoir de ceux qui utilisent la mémoire comme une arme politique, en refusant à d’autres le droit au recueillement.

La réalité est bien différente. Un élu posant devant une stèle, ce n’est pas un geste de mépris. C’est une marque d’émotion, de respect, parfois de fierté républicaine. Faire de cette image un motif d’indignation est une tentative grossière de disqualification. Le malaise, s’il existe, vient de cette volonté d’exclure une force politique majeure de la mémoire nationale — pas de notre présence.

Je ne peux pas non plus passer sous silence le choix éditorial de Sud Ouest, qui dramatise à l’excès un événement parfaitement apaisé, en s’appuyant sur les propos de quelques opposants politiques connus pour leur hostilité envers le RN. Aucun recul, aucun équilibre, aucune mise en perspective ne vient contrebalancer ces accusations. Ce traitement, orienté, occulte une réalité simple : nous avons été accueillis avec respect par les autorités locales, dans un cadre digne et républicain.

Nous avons obtenu près de 49 % des voix à Gurs, comme dans de nombreuses communes en France. Cela fait de nous des représentants pleinement légitimes du peuple français dans toute sa diversité. Vouloir nous interdire d’honorer la mémoire des déportés, des résistants, des victimes de la barbarie, c’est exclure arbitrairement des millions de citoyens de l’histoire nationale.

Le RN est un mouvement républicain. Il respecte la souffrance de l’Histoire, sans en faire un instrument partisan. Nous continuerons à participer aux cérémonies mémorielles, avec la même fidélité, le même silence, la même dignité.

Victimes de la déportation au camp de Gurs. J’y suis venu dans le recueillement, en tant qu’élu régional, aux côtés d’autres représentants républicains, de porte-drapeaux et de citoyens. À aucun moment notre présence n’a troublé la cérémonie. Nous n’avons pris la parole, ni revendiqué quoi que ce soit : nous avons honoré la mémoire, simplement.

CP-V-270525

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